et c'est le tourbillon des vacances qui

et c'est le tourbillon des vacances qui commencent.

long ? court ? long.

j'me disais que les cours, avaient quand même l'avantage de te laisser attendre des trucs des gens, même de ceux qu'on ne connait pas, parce qu'ils sont là en permanence. tu peux attendre, les trucs fragiles peuvent se construire, on se dit qu'on a le temps, que ça finira pas, parce qu'il y a demain, et demain encore. et puis non. les vacances les vacances, elles effacent pas seulement, elles gardent, elles arrêtent, elles mettent en suspens, elles piétinent les regards plein d'attente. parfois c'est mieux. d'effacer les déceptions qui vous giclent à la gueule.

et puis sinon : la peau couleur croissant chaud qui se prélasse dans les draps a la crème - qui sent le soleil - les paysages qui défilent très vite - les bagages très lourds - billet de train - les feux d'artifice - feux d'artifice > boum-souvenirs (j'mettais promis de pas écrire ça >) arrête, faut que t'arrête;, de te souvenir, pour tenir, avant on m'envoyait des mots en cascade, des chatouilles, et puis j'ai eu les rêves qui tentent un deuxieme essai, et puis après, les bns a la vanille et les langues de chat pour se remplir, et puis rien, le soleil ensuite, et puis rien de nouveau. alors ça coule. genre on peux toujours se dire, ouais, ça me fait ça, les atterrissage, le phrases de reproche-inconscient-

j'ai les pieds bronzage squelette, des pasteis plein la bouche, la déception-la peur qu'on essaye d'enterrer dans du bleu, de la lumière, de l'eau qui sent le chlore et les libellules, et le bruit, l'odeur de l'air d'été, (cliché), tout ça a un arrière goût maintenant. mais ça aussi, ça devrais s'enterrer.

(et y'a cette chanson terrible a écouter, la chanson de fin-fin de brokeback mountain, vous savez le "jack I swear" qui achève, d'ailleurs même si ça n'a rien a voir, ce film m'a soufflé, parce que j'mattendais à une louche de rien. j'ai eu de la montagne a couper le souffle, de la gueule qui s'effrite, leurs yeux qui chialent qui foutent les boules, et cette terrible dernière chanson, avec la manche qui essuie le nez qui pisse le sang, les souvenirs, la connerie, la mort, la peur, le manque, l'amour ? enfin, le film.)