C'était ici (yann tiersen)

bien sur, parfois, vaut mieux s'avouer vaincue. vaincue par les disques a démaquiller dans le ciel bleu, vaincue par une chanson qui fait ciller en boucle, vaincue par les gens qui vous rendent un peu heureux, vaincue par les gens qui vous ont bien eue, vaincue par les minuscules grelots à mémoire, vaincue par les atroces crises d'angoisse les genoux montés sous le menton, vaincue par le une derniere fois qui ne s'arrête jamais, vaincue par l'usine a histoires, vaincue par ceux à qui vous attachiez trop d'importance, par les gens qui n'auront jamais été là, par les gens qu'on sait connaitre en faux, par les gens qui font fondre, par les gens qui sont loin, par ceux qui sont moit-moit, pas loin, pas près, par les yeux qui papillonent et les sourires qui montent en neige, par les soupires qui roulent comme des vagues, par les pupilles qui croquent sous la dent, par les p'tites voix, par les gens qu'on perd, par les trucs qui envahissent, paf, par les manques qui bouffent le rein gauche, parce que parfois on a juste envie d'arrêter de parler, et bref, on ne pleure pas, par les tu morfles pas tu vis pas, par les derniers murmures qu'on a manqués, par les coeurs qui gonflent, par les doigts qu'on a volés, par les mots qui se tapent la tête contre les murs, par les trucs qui se fronçent, les riens trop forts dans les oreilles, les cheveux dans les noeuds, les mystères, les mélanges, tout, par tout ce qu'on a retenu quelque part, en ai raté des choses. ça ne se rattrape pas.