j'suis pas une canaille, d'abord.

et puis des fois, elle s'empoussière les paumes dans les vieilles caisses de cds, elle souffle sur les vinyles de dire straits, elle ressort la musique du fabuleux destin d'Amelie Poulain, et dire qu'elle a failli s'endormir devant yann tiersen, en vrai, elle s'abrutit de sucre, pleure tout son saoul sur comptine d'un autre été, se mouche avec l'accordéon qui respire, c'est bientôt noël, j'suis a la bourre, elle referme la couverture bleu, range son porte-mine, ça y été, elle été déprimante, à deux sous, elle pousse du pied la machine a coudre dans un coin de sa chambre, vindiou c'est lourd cette saleté, et puis en fait, elle s'endort pour de vrai en latin, la honte, elle écoute les gouttes s'écraser contre la vitre, 1-2-3-4-5-6... vert, 1-2-3-4-5-6.. rouge, et puis la valse des monstres à plein régime entre deux cours de maths, les yeux qui flanchent, un parapluie chauve souris qui se retourne, uun, deuux, troois, c'est bon ?, et puis la noyée dans le métro, elle se rapelle la suède, qu'elle avait du métal plein la bouche, qu'elle mangeait des gauffres dans les rues de Stockholm, pas si simple qui tapote dans ses oreilles, la fin d'un long dimanche de fiancailles qui l'attend, avec un mouchoir a carreaux pour les joues mouillées, ça sent le vernis à bois, et la valse, elle sait encore la danser ? , tête d'helicoptère et des pieds de bagnole, elle a des post-it plein le miroir, elle tape sur les nerfs, elle a les mains comme une table a dessins qui s'effacent, pour les petits, et un long cou, on dirait que t'es plein d'eau de javel, elle claque des doigts, l'échine pleine de frissons, les lèvres vermillons, pinces à chignons, et mathilde le regarde, le regarde, le regarde...